La gaspésienne

Fille du Saint-laurent, dans ses bras je m’étends
Je m’éprends de ses vagues et des brises matinales
Qui me bercent comme ma mère

Fille des cormorans, je les observe souvent
Se poser près du rivage, leur corps au manteau noir
Comme des rochers mouvants

Loin d’ici y’a mes monts et mes vallées
Je prie le courant de me ramener
En Gaspésie

Quand j’cours après l’temps
Au milieu des tours qui veillent
Sur les gens sans bercail, où sont les étoiles où vont les oies
Dans un monde pareil?

Je suis la route, le fleuve
Et leurs courbes qui dansent
Dans le noir, la lune qui s’élève
Comme un phare, me guide chez moi
J’ouvre toutes les fenêtres

Loin d’ici y’a mes monts et mes vallées
Je prie le courant de me ramener
En Gaspésie

Je prie le courant de me ramener
En Gaspésie