Née en 1991 à Baie-Comeau, Natasha Kanapé Fontaine est Innu, originaire de Pessamit sur la Côte-Nord. Poète-interprète, comédienne, artiste en arts visuels et militante pour les droits autochtones et environnementaux, elle vit à Montréal.Natasha Kanapé Fontaine a d’abord marqué le territoire du Québec par ses slams «territoriaux» dès 2012, de Rimouski à Montréal. Elle a publié trois recueils de poésie salués par la critique, intitulés N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures (Mémoire d’encrier, 2012), Manifeste Assi (Mémoire d’encrier, 2014) ainsi que Bleuets et abricots (Mémoire d’encrier, 2016). Avec Deni Ellis Béchard, les deux écrivains ont échangé de façon épistolaire sur le racisme entre Autochtones et Allochtones. De ce projet est né Kuei je te salue : conversation sur le racisme (Écosociété 2016), proposant le dialogue entre peuples aux jeunes des écoles du Québec et ailleurs sur la discrimination et la relation avec l’Autre. Depuis, Kanapé Fontaine continue à parcourir les territoires québécois, canadiens et maintenant ceux du reste du monde en conférences, performances, collaborations avec des artistes de toutes origines.Fière membre du peuple Innu et inspirée du mouvement autochtone pancanadien Idle No More, elle parcoure le Québec, le Canada et le monde, son message étant celui du dialogue, de la réconciliation, de la guérison et de l’échange entre les peuples.Kanapé Fontaine voit maintenant la publication en anglais de ses recueils Don’t enter my soul with your shoes et Assi Manifesto (Mawenzi House, Toronto, ON). Le printemps 2018 verra la publication de Blueberries and Apricots chez les mêmes éditeurs, ainsi que celle de Kuei my Friend: a conversation on race and reconciliation (Talonbooks, 2018), les textes de la poète étant tous traduits par le primé Howard Scott.Sa démarche artistique et littéraire tend à rassembler les peuples divergents par le dialogue, l’échange, le partage des valeurs, en passant par le «tannage des peaux», manière métaphorique de gratter les imperfections des pensées et des consciences. Avec la poésie, elle berce l’Environnement et entame un processus de guérison avec lui. Natasha Kanapé Fontaine lutte contre le racisme, la discrimination ainsi que les mentalités coloniales par la prise de parole et la poésie.Tout pour assurer la trace, dans le processus de décolonisation, pour les générations futures.